Certains connaissent Polaroid pour ses verres polarisants (lunettes et autres), mais pour beaucoup, c’est aussi le « pola », la photo instantanée, même si aujourd’hui la présence de la marque n’est plus aussi importante et que la concurrence s’est installée (notamment avec Fuji).
Depuis la fin des années 40, la magie de Polaroid a touché des millions de personnes à un moment ou un autre de leurs vies. Pour son créateur, Edwin Land, ce sont juste quelques secondes avec sa fille de 6 ans qui vont changer sa vie, quand elle lui demande, lors d’une sortie en famille, pourquoi elle ne peut pas voir immédiatement la photo qu’il vient de prendre d’elle. Cette simple et innocente question va ouvrir la porte à des décennies d’innovation.
Le premier modèle (95, commercialisé à partir de 1948) était une véritable brique, lourde et encombrante, mais capable de produire une image en moins d’1 minute !
Comme pour Minolta, ce ne sont pas les innovations qui manquent, mais je pense que la plus remarquable fut la conception dans les années 80 du pack intégrant le film et la batterie. Hérésie aujourd’hui au regard de la pollution générée, c’était à l’époque une petite révolution !
A souligner : Le « pola » fut pendant de nombreuses années un grand succès auprès des photographes professionnels, notamment dans le milieu de la mode, où l’instantanéité du procédé permettait de vérifier en quelques secondes si les réglages de lumière, la pose, etc étaient bons, avant d’imprimer de la coûteuse pellicule.
En 2008, Polaroid rend son tablier, faute de ventes. Mais un groupe de « fans » n’est pas d’accord et décide de reprendre une des usines de production des films aux Pays-Bas. Ils créent la marque « Impossible Project » et redémarrent la production. En 2016 ,un appareil est même produit, le I1, afin de garder le mythe bien vivant.
En 2017, Polaroid renaît de ses cendres et propose de nouveaux produits, plus modernes, mais toujours fidèles aux fondamentaux de la marque.
Evidemment, le numérique a rapidement pris le pas sur l’instantané argentique (toujours vivant cependant), qui ne vise plus aujourd’hui que quelques segments mineurs de marché, (et n’est plus vraiment argentique d’ailleurs, avec les nouveaux papiers « zink ») sans pouvoir prétendre à plus, la qualité du rendu n’étant même plus à la hauteur du premier smartphone venu. Reste la nostalgie, des boitiers au look décalé, un rendu très particulier, et la possibilité de partage immédiat d’un petit souvenir bien concret, qu’on peut même coller sur le mur ou le frigo !
Pour les fans, il est toujours possible de trouver des films d’origine périmés (aux résultats très aléatoires donc), mais aussi du format 600 pour les anciens modèles, les plus récents disposant d’une batterie interne et pouvant se contenter du format I-type, dont le pack est dépourvu de batterie.
Je vais vous présenter ici quelques pièces remarquables de ma collection.